Retour à la liste d'articles Article du 03/04/2024

Paul Barussaud : « j’ai hâte de courir l’international de Cluny ! »

A l'instar de la plupart des cavaliers du Groupe 1, Paul Barussaud disputera ce week-end le CSIP de Cluny. Joint au téléphone la semaine dernière, notre ambassadeur est dans la même ligne de conduite que l’an passé et vise les grosses échéances avec l’équipe de France aux rênes de Vahiné de Kergroix. Pour cela, il accentue son travail à la maison, notamment sur sa position. Interview.
La prochaine compétition de Paul Barussaud et Vahiné de Kergroix est le CSIP de Cluny ce week-end - ph. Poney As
La prochaine compétition de Paul Barussaud et Vahiné de Kergroix est le CSIP de Cluny ce week-end – ph. Poney As

Comment vas-tu Paul ?
Très bien ! Je suis prêt à attaquer la saison ! Avec Vahiné, on n’a pas réellement fait de gros concours depuis janvier à part Bordeaux, on se prépare pour Cluny et les grosses échéances à venir.

Cette année, avec Vahiné, tu as couru le Grand Prix de Bordeaux et une TDA à Saint-Orens-de-Gameville : comment analyses-tu ces deux compétitions ?
Plutôt bien même si le deuxième parcours de Bordeaux ne s’est pas passé comme je voulais, mais on se rattrapera à Cluny ! Nous avons engagé Vahiné sur la TDA de Saint-Orens afin d’arriver en forme et serein pour cet international. C’était une bonne préparation.

Quelle est la suite du programme avec Vahiné ?
Cluny, puis l’international de Compiègne si je suis sélectionné. Avoir un bon résultat ce week-end me motivera encore plus pour les prochains évènements. J’adore la compétition et l’ambiance des concours, le fait de retrouver tous mes copains. A Cluny, il y aura tout le monde, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, j’ai hâte ! Ensuite, j’espère disputer d’autres internationaux, puis viendra le championnat de Lamotte. Aujourd’hui, je me focalise sur Cluny et Compiègne.

Sur le plan sportif toujours, si tu avais un rêve cette saison, lequel serait-il ?
Sans hésiter, faire un bon résultat aux championnats de France, c’est-à-dire être dans les trois premiers, et être sélectionné pour les championnats d’Europe. En plus, il est organisé en Belgique à Opglabbeek (Paul avait couru son premier CSIOP au Sentower Park et sa première Coupe des nations, ndlr), j’adore cette piste, le site est super joli. Mes objectifs sont les mêmes : les CSIOP et les grandes échéances. L’an passé, je n’avais pas pu aller aux championnats de France car ma ponette s’était blessée, cette année tout est aligné pour faire un bon résultat. Vahiné est en super forme physique et mentale, elle est contente de reprendre la compétition !

Nous te voyons, depuis la rentrée, aux rênes de l’étalon Famous Aron du Vassal. Outre Vahiné et Famous, disposes-tu d’autres poneys pour les Tournées des As ?
Vahiné est ma ponette de tête et effectivement je peux compter sur Famous, mon deuxième poney de Grand Prix. Nous ne sommes pas encore prêts tous les deux, mais nous avançons. Il y a encore des petits « hics », comme à Bordeaux et le week-end dernier où je tombe. C’est un poney qui mérite de bien faire et il faut d’abord que j’arrive à comprendre comment il fonctionne. Ferome de l’Etape, avec qui je tournais en As Poney 1, a été vendu. J’espère bientôt pouvoir en monter un troisième, pour seconder Vahiné et Famous. Je ne doute pas des capacités de mon papa pour me trouver des petits poneys (rire). Je monte aussi une jeune ponette de 6 ans, Ilargi Philou.

La prochaine compétition de Paul Barussaud et Vahiné de Kergroix est le CSIP de Cluny ce week-end - ph. Poney AsEn évoquant Ilargi, envisages-tu de sortir des jeunes poneys sur le circuit SHF à l’avenir ?
Oui. Ma coach (Eloïse Chapel, ndlr) trouve que c’est une très bonne préparation. Les jeunes poneys n’ont pas encore tout le respect bien sûr, pas tout le métier. Les monter me permet de me rendre compte que je fais souvent des erreurs avec mes poneys de TDA, même si ça se voit beaucoup moins car ils ont plus d’expérience. Quand je fais des erreurs avec les jeunes, ils le ressentent beaucoup plus fort. Si tu te loupes, tu te loupes, il n’y a pas de deuxième chance ! Cela me permet de me corriger, de prendre de l’expérience avec mes poneys de tête. C’est le but.

Comment s’organisent donc tes journées ?
J’ai mes cours le matin avec le CNEEL, en visio avec des professeurs, et je me consacre aux poneys l’après-midi. Je monte quatre à cinq poneys depuis deux ou trois mois. J’essaie d’aider Morgane (Morgane Ferchaud, cavalière d’Eloïse Chapel qui est notamment l’associée du père de Paul, ndlr) et de travailler surtout ma position. J’ai 12 ans, mais j’aimerai bien avoir le métier des cavaliers de 15 ans et faire tout comme eux. Cette expérience peut m’apporter beaucoup de choses bénéfiques. Je travaille sur ma position, c’est mon défaut principal que je n’arrive pas à modifier depuis un petit moment. Je monte souvent sans les étriers. Mon bas de jambes n’est pas assez fixe et c’est ça qui me fait tomber, sur Famous des fois, quand il saute un peu trop haut. J’ai aussi beaucoup changé de physique depuis un an. Avec Vahiné, lorsque j’étais petit, mes actions ne se voyaient pas beaucoup. Aujourd’hui, elle les ressent beaucoup plus car je n’ai plus le même gabarit, et je fais des fautes que je ne faisais pas avant. Je travaille surtout mes actions de corps : de buste et de bassin. En plus des miens, je monte donc ceux de Morgane pour l’aider un peu, et arriver à m’adapter à toutes sortes de poneys, c’est important. Le soir, je fais mes activités personnelles comme du tennis pour être en forme. J’aimerai faire de la boxe, mais maman ne veut pas car elle dit que c’est dangereux. Je cours également tous les matins, je fais de la course à pied et maman m’accompagne en vélo, car c’est difficile de me suivre (rire). Il y a une grande forêt à côté de chez nous alors on en profite.