Retour à la liste d'articles Article du 19/03/2024

Laurick Hardy : « Je n’ai qu’une seule envie : continuer sur cette lancée ! »

Membres de l'équipe de France médaillée d'argent l'été dernier, notre ambassadeur Laurick Hardy et son fidèle poney Connemara Irlandais Duncan’s Star confirment leurs progrès sur les trois tests. Le 10 mars, le couple a d’ailleurs brillamment remporté le Grand Prix de concours complet du Mans. Interview.
Laurick Hardy et Duncan’s Star à la remise des prix des championnats d’Europe 2023 – ph. Poney As
Laurick Hardy et Duncan’s Star à la remise des prix des championnats d’Europe 2023 – ph. Poney As

Quel est ton état d’esprit du moment ?
Très bon. Je n’ai qu’une seule envie, c’est de continuer sur cette lancée !

Peux-tu nous parler de cette victoire au Mans ?
Le dressage s’est très bien passé, nous sortons 2e en 73%. Il y a encore quelques petites choses à améliorer comme les arrêts et le galop à gauche. Je pense pouvoir gagner un point par arrêt. Au galop, il faut que j’arrive à avoir Star encore plus relâché. Ce sont des pistes d’amélioration qui me permettraient de gagner encore quelques points précieux. Le saut d’obstacles s’est enchainé assez rapidement. Nous sortons sans faute avec trois secondes de temps (1,2 point), mais ce n’est pas le plus important. L’objectif était de faire un sans-faute. Le parcours était sérieux : les barres étaient quand même assez grosses, il y avait un mur, une barre de spa… Cette prestation nous a permis de remonter à la première place. Le lendemain, le cross s’est super bien passé, j’ai fait tous les contrats souhaités. Nous sommes sans faute et dans le temps et nous remportons l’épreuve.

Cette épreuve de cross était déjà sélective. Qu’as-tu retenu de ce test ?
Le cross était assez progressif et comportait quelques difficultés importantes comme la première combinaison, le gué placé en numéro 4, et une pointe assez ouverte en avançant en numéro 7 AB. Après l’avoir sautée, j’étais très content, un peu soulagé même (rire). Mon objectif avec Star était de respecter les contrats de foulées prévues, et nous avons réussi. J’étais très content !

Tu as de nouveau suivi les stages fédéraux avec l’équipe de France. As-tu eu des consignes particulières par rapport à l’année dernière ? Comment as-tu axé ton travail hivernal ?
Sur les barres, nous nous sommes bien améliorés pendant l’hiver et les sélectionneurs m’ont dit de continuer ainsi et de tourner en CSO. J’ai surtout eu des conseils sur le dressage. Par exemple : garder mes mains plus devant pour aider Star afin qu’il cède encore un peu plus. C’est ce que j’essaie de faire à la maison. Je suis ravi car Star a encore beaucoup progressé et cela se confirme en compétition.

Tu as été médaillé d’argent par équipe l’an passé aux championnats d’Europe. Malgré tout, le parcours d’hippique ne s’est pas passé comme tu l’aurais souhaité (élimination), d’où ta très grosse déception à la fin de cette échéance. Qu’as-tu appris de tout cela ?
Je me suis dit qu’il fallait encore travailler en vue des prochains concours. Mon objectif est de concourir une troisième fois aux championnats d’Europe et de faire mieux. Dans tous les cas, j’aurai dû sauter cet obstacle, mais je pense que Star était fatigué à la fin de ce parcours. Le cross de la veille était assez éprouvant et long. Du coup, nous avons accentué la mise en souffle. Nous la travaillons une fois par semaine et j’ai vraiment l’impression qu’il est en meilleure forme que l’année dernière. C’est une bonne chose. J’essaie désormais de garder la tête froide jusqu’à la fin, c’est ce qu’il m’a manqué aux championnats d’Europe. Pour l’instant, nous y arrivons. Il faut que je continue à travailler comme ça.

Laurick Hardy et Duncan’s Star – ph. Poney AsQuelle est la suite du programme avec Star ?
Normalement, le prochain concours sera Pompadour, en As Poney Élite, à la fin avril, puis j’espère être sélectionné pour l’international du mois de mai. La sélection n’est pas encore tombée. Il n’y aura pas de Grand Prix avant les championnats de France. Il reste donc trois compétitions, puis potentiellement les championnats d’Europe.

Vas-tu poursuivre la formation de ton jeune poney, Joug Seizh Avel (fils de Boston du Verdon), et ou en es-tu de ton parcours à cheval ?
Oui je continue de monter Joug. Il devrait faire les 5 ans sur le circuit cheval car je pense que celui-ci sera plus formateur. Si tout se passe bien, nous continuerons sur les 6 ans. A cheval, avec Gold’n Try (un cheval par Kapitol d’Argonne sur une mère Pur-Sang né à l’élevage familial, ndlr), j’ai déjà couru une Amateur 2. Je vais poursuivre encore un peu dans cette catégorie et l’objectif, si nous sommes prêts, sera de courir une Amateur 1 à Vittel en fin d’année. En 2025, j’espère tourner sur le circuit Junior. La priorité de cette saison est le circuit Grand Prix Poney avec Star car c’est ma dernière année. Ensuite, il évoluera sous la selle de ma petite sœur (Isalys est actuellement associée à Coriandre de l’Aumoy en Poney Élite de CCE, ndlr). Elle devrait assez vite monter en niveau avec lui, puis nous le mettrons à la retraite. Si Joug va bien, elle devrait le récupérer dans deux ans. C’est un poney qui a un très bon potentiel. Il est très gentil, assez froid dans sa tête et a beaucoup d’énergie sur les barres et sur le fixe.