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Article du 03/06/2020
Édouard Schmitz : « Le poney de sport de haut niveau est la meilleure école »
20 ans et déjà un palmarès bien garni ! Le Génevois Édouard Schmitz a débuté à poney avec Roughan Sparrow aux côtés du célèbre entraineur Thierry Paillot. Aujourd’hui membre de l’équipe Suisse Elite en tant qu’espoir, il a désormais rejoint la Team Fuchs où il poursuit son ascension vers le haut niveau.
Poney As : Comment as-tu croisé la route des chevaux ?
Édouard Schmitz : Je ne viens pas d’une famille orientée vers l’équitation. J’ai toujours été très fan des animaux mais je me suis essayé à plusieurs sports tels que le judo, la natation ou encore le football. D’ailleurs, j’étais très mauvais avec un ballon dans les pieds. Lors de mon premier match, j’ai marqué un auto-but : mon entraineur s’est tellement énervé contre moi que j’avais peur d’y retourner. Alors, j’ai insisté de longs mois auprès de mes parents pour monter à cheval. J’ai eu le droit de commencer… pour ne jamais arrêter !
Édouard Schmitz : Je ne viens pas d’une famille orientée vers l’équitation. J’ai toujours été très fan des animaux mais je me suis essayé à plusieurs sports tels que le judo, la natation ou encore le football. D’ailleurs, j’étais très mauvais avec un ballon dans les pieds. Lors de mon premier match, j’ai marqué un auto-but : mon entraineur s’est tellement énervé contre moi que j’avais peur d’y retourner. Alors, j’ai insisté de longs mois auprès de mes parents pour monter à cheval. J’ai eu le droit de commencer… pour ne jamais arrêter !
P.A : Roughan Sparrow est le poney qui t’a accompagné deux fois aux championnats d’Europe à Arrezo en Italie (2013) ainsi qu’à Millstreet, en Irlande (2014). Parle nous de votre histoire !
E.S : Roughan appartenait à mon entraineur précédent Thierry Paillot qui, lui pensait que je n’avais pas un assez bon poney pour faire de belles épreuves. Pour des familles qui ne s’y connaissent pas forcément beaucoup dans le milieu, ce n’est pas toujours simple d’acheter un entier. Thierry nous a proposé d’essayer Roughan quelques semaines avant de prendre notre décision. Lorsque je me suis posé dessus, j’ai complétement adoré et nous l’avons acheté : c’est la meilleure chose qui me soit arrivée ! J’ai eu un peu de malchance sur mes deux championnats d’Europe avec un poney moyennement en forme. Malheureusement, la date de cette échéance ne peut être déplacée (rire !). Arrezo a été un concours assez spécial puisque j’étais le seul représentant Suisse d’autant plus que c’était mon premier championnat international. Mais, ça a surement été l’expérience la plus importante dans ma vie de cavalier.
E.S : Roughan appartenait à mon entraineur précédent Thierry Paillot qui, lui pensait que je n’avais pas un assez bon poney pour faire de belles épreuves. Pour des familles qui ne s’y connaissent pas forcément beaucoup dans le milieu, ce n’est pas toujours simple d’acheter un entier. Thierry nous a proposé d’essayer Roughan quelques semaines avant de prendre notre décision. Lorsque je me suis posé dessus, j’ai complétement adoré et nous l’avons acheté : c’est la meilleure chose qui me soit arrivée ! J’ai eu un peu de malchance sur mes deux championnats d’Europe avec un poney moyennement en forme. Malheureusement, la date de cette échéance ne peut être déplacée (rire !). Arrezo a été un concours assez spécial puisque j’étais le seul représentant Suisse d’autant plus que c’était mon premier championnat international. Mais, ça a surement été l’expérience la plus importante dans ma vie de cavalier.
P.A : The Freckle, Top Jezabel de L’étape, Jemilia B étaient tes autres poneys qui épaulaient Roughan Sparrow…
E.S : Oui exactement, j’ai eu pas mal de poneys puisque je n’ai fait que ça pendant assez longtemps. L’année de mes 15 ans, j’ai débuté à cheval où cette même année j’ai couru le championnat Suisse Juniors ainsi que mon premier Grand Prix d’un CSI 2* !
E.S : Oui exactement, j’ai eu pas mal de poneys puisque je n’ai fait que ça pendant assez longtemps. L’année de mes 15 ans, j’ai débuté à cheval où cette même année j’ai couru le championnat Suisse Juniors ainsi que mon premier Grand Prix d’un CSI 2* !
P.A : Quelle est la place du poney de sport de haut niveau en Suisse ?
E.S : Ces dernières années, cela a pas mal changé ! Lorsque j’étais cavalier à poney, nous avions aussi des épreuves type As Poney Elite Excellence en Suisse à 1,30/35 m avec une trentaine de duos au départ. Ces concours-là avaient lieu environ toutes les deux ou trois semaines bien qu’en indoor, nous n’avions pas grand-chose. Mais, si nous voulions faire des concours à 1,10 m ou 1,20 m, nous trouvions toujours un endroit où aller ! Puis, entre temps, le poney a perdu de la côte en Suisse face aux circuits Enfants et Juniors. À mon humble avis, je trouve ça triste. Mais, pour être honnête, je ne sais même plus s’il y a encore des épreuves à 1,30 m consacrées aux poneys d’autant plus que le championnat Suisse a été modifié avec de plus petites hauteurs. À mon époque, la finale était à 1,35 m. Tous les cavaliers Suisses étaient présents : l’épreuve était difficile à gagner ! De plus, des épreuves étaient consacrées aux poneys lors du CHI de Genève puis elles ont été sorties du programme. Lors des dernières années, ce n’était pas vraiment représentatif du sport à poney en Suisse… Côté staff, on se sent bien entouré ! Lorsque j’avais commencé à avoir des classements sur 1,10 m, j’ai été appelé pour faire quelques entrainements afin qu’ils puissent voir de leurs propres yeux mon évolution et que je rentre un peu plus dans ce système du haut niveau. Nous sommes très suivis, il y a ce qu’ils appellent « la relève de l’équipe Suisse » avec l’équipe B (classement sur 1,20 m) puis cette fameuse équipe A réservée aux cavaliers internationaux.
E.S : Ces dernières années, cela a pas mal changé ! Lorsque j’étais cavalier à poney, nous avions aussi des épreuves type As Poney Elite Excellence en Suisse à 1,30/35 m avec une trentaine de duos au départ. Ces concours-là avaient lieu environ toutes les deux ou trois semaines bien qu’en indoor, nous n’avions pas grand-chose. Mais, si nous voulions faire des concours à 1,10 m ou 1,20 m, nous trouvions toujours un endroit où aller ! Puis, entre temps, le poney a perdu de la côte en Suisse face aux circuits Enfants et Juniors. À mon humble avis, je trouve ça triste. Mais, pour être honnête, je ne sais même plus s’il y a encore des épreuves à 1,30 m consacrées aux poneys d’autant plus que le championnat Suisse a été modifié avec de plus petites hauteurs. À mon époque, la finale était à 1,35 m. Tous les cavaliers Suisses étaient présents : l’épreuve était difficile à gagner ! De plus, des épreuves étaient consacrées aux poneys lors du CHI de Genève puis elles ont été sorties du programme. Lors des dernières années, ce n’était pas vraiment représentatif du sport à poney en Suisse… Côté staff, on se sent bien entouré ! Lorsque j’avais commencé à avoir des classements sur 1,10 m, j’ai été appelé pour faire quelques entrainements afin qu’ils puissent voir de leurs propres yeux mon évolution et que je rentre un peu plus dans ce système du haut niveau. Nous sommes très suivis, il y a ce qu’ils appellent « la relève de l’équipe Suisse » avec l’équipe B (classement sur 1,20 m) puis cette fameuse équipe A réservée aux cavaliers internationaux.
P.A : De manière plus générale, quelle analyse peux-tu faire du circuit international à poney ?
E.S : Sur l’aspect formateur, le poney de sport de haut niveau est la meilleure école, encore une fois de mon avis personnel ! Mais, les poneys internationaux coûtent très chers et ce n’est pas si facile que ça de les revendre : c’est la problématique du haut niveau à poney. Que l’on soit cavalier ou non, ça paraît très intuitif de sauter 1,30 m avec un cheval, mais la marge d’erreur est bien plus petite si l’on saute cette hauteur avec un plus petit gabarit c’est-à-dire un poney.
P.A : Champion de Suisse Juniors deux années consécutives puis vice-champion Jeunes Cavaliers en 2018, 7 championnats d’Europe à ton compteur, comment analyses-tu ton évolution ?
E.S : J’ai eu beaucoup de chance vis-à-vis de mes rencontres et des personnes qui m’ont accompagné lors de mon évolution. Thierry Paillot m’a coaché pendant cinq ou six ans, sans lui je ne serais jamais arrivé où j’en suis aujourd’hui. Depuis 3 ans, j’ai déménagé chez Thomas Fuchs, à Zurich. Autant l’un que l’autre, j’ai eu beaucoup de chance de les croiser. À chaque fois, ça a d’ailleurs été lors des entrainements organisés avec le staff Suisse où tout s’est fait naturellement.
E.S : J’ai eu beaucoup de chance vis-à-vis de mes rencontres et des personnes qui m’ont accompagné lors de mon évolution. Thierry Paillot m’a coaché pendant cinq ou six ans, sans lui je ne serais jamais arrivé où j’en suis aujourd’hui. Depuis 3 ans, j’ai déménagé chez Thomas Fuchs, à Zurich. Autant l’un que l’autre, j’ai eu beaucoup de chance de les croiser. À chaque fois, ça a d’ailleurs été lors des entrainements organisés avec le staff Suisse où tout s’est fait naturellement.
P.A : Aujourd’hui, à 20 ans, tu es déjà membre de l’équipe Suisse Elite (Séniors) en tant qu’espoir. Comment vois-tu ton avenir ?
E.S : Ce n’est pas une question facile ! Tout dépendra de mes chevaux, des installations et l’encadrement que j’ai. Pour le moment, je suis encore étudiant en informatique à Zurich. Mais, je pense qu’à un moment, je vais devoir faire un choix si je veux réellement être professionnel. J’ai encore pas mal de questions ouvertes devant moi auxquelles je peux encore réfléchir. Une grande partie de moi veut devenir professionnel et faire partie de cette équipe qui voyage tous les week-ends sur les plus beaux concours.
E.S : Ce n’est pas une question facile ! Tout dépendra de mes chevaux, des installations et l’encadrement que j’ai. Pour le moment, je suis encore étudiant en informatique à Zurich. Mais, je pense qu’à un moment, je vais devoir faire un choix si je veux réellement être professionnel. J’ai encore pas mal de questions ouvertes devant moi auxquelles je peux encore réfléchir. Une grande partie de moi veut devenir professionnel et faire partie de cette équipe qui voyage tous les week-ends sur les plus beaux concours.
P.A : Que ressent-on aux côtés des deux piliers de l’équipe Suisse tels que Steve Guerdat et Martin Fuchs premier et deuxième mondial de la FEI Ranking list ? Qu’en est-il du collectif suisse ?
E.S : Nous avons la chance d’être un petit pays donc nous nous voyons pratiquement sur tous les concours. Je vois peut-être moins Steve et Martin sur les concours nationaux même si Martin Fuchs est tous les jours aux écuries avec moi. Nous nous connaissons et apprécions tous. En Suisse, nous avons la chance d’avoir un bel effectif qui tourne beaucoup pour les gros concours tels que les CSIO : nous n’avons pas ce problème de jalousie. Notre chef d’équipe Andy Kistler fait un travail formidable pour mettre tout le monde d’accord quel que soit la situation. En tout cas, en tant que jeune, je me sens très bien accueilli et motivé par ces piliers. Je n’ai pas du tout le sentiment que Steve et Martin s’obligent à me porter de l’importance, bien au contraire ! Lorsqu’ils me donnent leur avis, c’est toujours plaisant !
E.S : Nous avons la chance d’être un petit pays donc nous nous voyons pratiquement sur tous les concours. Je vois peut-être moins Steve et Martin sur les concours nationaux même si Martin Fuchs est tous les jours aux écuries avec moi. Nous nous connaissons et apprécions tous. En Suisse, nous avons la chance d’avoir un bel effectif qui tourne beaucoup pour les gros concours tels que les CSIO : nous n’avons pas ce problème de jalousie. Notre chef d’équipe Andy Kistler fait un travail formidable pour mettre tout le monde d’accord quel que soit la situation. En tout cas, en tant que jeune, je me sens très bien accueilli et motivé par ces piliers. Je n’ai pas du tout le sentiment que Steve et Martin s’obligent à me porter de l’importance, bien au contraire ! Lorsqu’ils me donnent leur avis, c’est toujours plaisant !
Propos recueillis par Léa Tchilinguirian