Camille Favrot : « Je ne me sens pas stressée, le défi me motive ! »
Alors qu’elle vient tout juste de remporter l’Excellence de la TDA de CSO de Tours Pernay, Camille Favrot revient sur son incroyable saison aux rênes d’Uhelem de Seille. Bilan et objectifs, la cavalière de l’équipe de France se confie, à quelques semaines des rendez-vous majeurs de la saison.
Poney As : Comment te sens-tu à ce stade de la saison Camille ?
Camille Favrot : Je me sens très bien, tout s’enchaîne vraiment bien depuis le BIP !
PA : Quel regard portes-tu sur ta saison jusqu’ici ?
CF : Je pense avoir beaucoup évolué, pas forcément en niveau, parce que j’étais déjà en Grand Prix l’an dernier, mais en technique. Uhelem et moi sommes vraiment en osmose depuis quelques temps. Depuis le BIP, on n’a eu aucun « mauvais parcours », un parcours qui ne se serait vraiment pas bien passé. Depuis Fontainebleau, on arrive à faire de beaux tours, et rapides.
PA : Dans quel état d’esprit abordes-tu la fin de la saison ?
CF : C’est ma dernière année, je ne dois pas laisser passer ma chance et tout donner. Les deux objectifs à venir sont le CSIOP d’Hagen et le championnat de France à Lamotte. Uhelem et moi on doit montrer qu’on est présents, qu’on compte. Je ne me sens pas stressée, le défi me motive !
PA : Quel bilan tires-tu des deux CSIOP déjà courus cette année, le BIP et Opglabbeek ?
CF : Je garderai un meilleur souvenir du BIP, où je suis 2e du Grand Prix. Même si la veille, dans l’épreuve individuelle, je fais une faute sur l’entrée de triple, ça m’a aidé pour la suite. Le BIP a été un déclencheur, j’ai encore compris quelques trucs. En Belgique, je pense avoir fait de beaux parcours même si ça pouvait un peu manquer de fluidité. Je n’ai fait qu’une manche de la Coupe (la France n’est pas repartie dans la deuxième manche, Camille était pour sa part à 4 points, ndlr), mais je ne suis pas déçue de mon week-end. L’ambiance est très différente, le public français du BIP est génial ! En Belgique… et bien il y avait des supporters, mais belges (rires). Ce sont des expériences différentes parce que le BIP n’est vraiment pas loin de la maison, quand on part à l’étranger, ça n’est pas pareil !
PA : Tu t’entraînes effectivement dans les Hauts-de-Seine, avec Jean-Luc Vernon. C’est une saison remplie de gros rendez-vous pour Uhelem, comment fais-tu pour le garder en forme ?
CF : C’est vrai qu’il a pas mal enchaîné… Si les concours sont proches, il fait de la balade et de la liberté en rentrant, puis surtout du plat, en essayant de l’avoir dans le bon sens, de régler quelques petits trucs. Si les concours sont plus éloignés, on ressautille un peu, mais jamais gros : il connaît son travail.
PA : Comment s’est passée la Tournée des As de Tours ?
CF : C’est vrai que c’est une ambiance différente des très gros concours internationaux, mais peu importe, ça fait toujours plaisir de gagner. Et puis il y avait de la concurrence, les parcours étaient aux cotes, Olivier Bost était là, c’était un beau concours… J’avais gagné l’année précédente alors c’était super de gagner à nouveau ; le dimanche, j’ai fait un de mes meilleurs parcours ! A chaque fois je trouve que c’est de mieux en mieux, ça fait plaisir.
PA : Tu es sélectionnée pour le CSIOP d’Hagen dans quelques semaines, vas-tu ressortir d’ici là ? Et après ?
CF : Non, nous irons à Hagen, puis à Lamotte 3 semaines plus tard. Deux gros rendez-vous nous attendent…
PA : Quelle serait la cerise sur le gâteau de cette belle fin de saison ?
CF : Je ne vais pas mentir, c’est clairement d’être sélectionnée pour les championnats d’Europe !
