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Article du 08/05/2020
Camille Condé Ferreira : « Créer une relation avec mes chevaux »
Véritable pilote du circuit Poney, Camille Condé Ferreira poursuit son évolution à cheval avec déjà de beaux titres à son palmarès. Avec une cinquantaine d’équidés passés entre ses mains, la tricolore de 21 ans est notamment accompagnée aujourd’hui de chevaux d’avenir en collaboration avec le célèbre Haras de Clarbec.
Poney As : Beaucoup de poneys sont passés sous ta selle tels que Pumkins Pondi, Pépita de Rosay, Quessada de la Roque, Peaceful de Kerpan, Quachou des Etisses et bien sûr Juke Box du Buhot. Si tu ne devais en retenir qu’un, lequel serait-il ?
Camille Condé Ferreira : Impossible ! Franchement, j’ai eu beaucoup de merveilleux poneys pour n’en choisir qu’un seul. Si je devais en donner trois, le premier serait le plus connu de tous : Pumkins Pondi. Il a été un vrai fidèle partenaire à mes côtés en remportant beaucoup de victoires tout au long de nos années passées ensemble. Il a toujours répondu présent quelle que soit la hauteur ou le niveau d’épreuve. Ensuite, il y a Quessada de la Roque qui a été merveilleuse ! Malheureusement, je pense que ça n’a duré que trop peu de temps même si nous avons gagné le Grand Prix de Bordeaux, celui de Paris ou encore les championnats de France en As Poney Elite. J’aurai aimé l’avoir en format cheval (rires !) ou même plus tôt pour pouvoir faire plus de choses avec elle. Le dernier sera Juke Box du Buhot, le poney qui m’a permis de prendre le départ de mes premiers Grands Prix, CSIP, CSIOP et championnats d’Europe ! Il m’a fait vivre toutes ces choses incroyables auxquelles j’ai vite pris goût !
Camille Condé Ferreira : Impossible ! Franchement, j’ai eu beaucoup de merveilleux poneys pour n’en choisir qu’un seul. Si je devais en donner trois, le premier serait le plus connu de tous : Pumkins Pondi. Il a été un vrai fidèle partenaire à mes côtés en remportant beaucoup de victoires tout au long de nos années passées ensemble. Il a toujours répondu présent quelle que soit la hauteur ou le niveau d’épreuve. Ensuite, il y a Quessada de la Roque qui a été merveilleuse ! Malheureusement, je pense que ça n’a duré que trop peu de temps même si nous avons gagné le Grand Prix de Bordeaux, celui de Paris ou encore les championnats de France en As Poney Elite. J’aurai aimé l’avoir en format cheval (rires !) ou même plus tôt pour pouvoir faire plus de choses avec elle. Le dernier sera Juke Box du Buhot, le poney qui m’a permis de prendre le départ de mes premiers Grands Prix, CSIP, CSIOP et championnats d’Europe ! Il m’a fait vivre toutes ces choses incroyables auxquelles j’ai vite pris goût !
P.A. : Parle-nous de tes premiers championnats d’Europe accompagnée de Juke Box du Buhot !
C.C.F. : La première année, j’ai été prise pour ce voyage en Pologne à Jaszkowo après avoir couru plusieurs Coupes des nations plutôt satisfaisantes. Ça ne s’était pas trop mal passé. Ma seconde sélection a été plutôt atypique ! À l’inverse de notre saison, notre championnat de France à Lamotte-Beuvron ne s’était pas très bien passé. À la suite de cela, quelques instants avant la sortie des listes, Olivier Bost m’a appelé et m’a dit de ne pas me chercher dedans. Cette année-là, les championnats d’Europe avaient lieu à Fontainebleau, il ne me pensait pas prête. Je n’avais que 13 ans, c’est vrai que je m’étais prise une belle claque. Puis, le lendemain, j’étais dans mon lit et je reçois un autre appel : Olivier Bost. Il me dit « Vite Camille, il faut que tu viennes à la visite vétérinaire, je vais avoir besoin de toi, je veux que tu viennes avec ton poney : dépêche-toi ! ». Nous voilà partis dans un périple pas possible, je suis passée par toutes les émotions ! Et, finalement j’ai disputé les championnats d’Europe. Ça n’a pas été un grand succès mais ça m’a fait prendre de l’expérience pour les années suivantes où j’y ai participé à cheval en Enfants, Juniors jusqu’à aujourd’hui en Jeunes Cavaliers.
C.C.F. : La première année, j’ai été prise pour ce voyage en Pologne à Jaszkowo après avoir couru plusieurs Coupes des nations plutôt satisfaisantes. Ça ne s’était pas trop mal passé. Ma seconde sélection a été plutôt atypique ! À l’inverse de notre saison, notre championnat de France à Lamotte-Beuvron ne s’était pas très bien passé. À la suite de cela, quelques instants avant la sortie des listes, Olivier Bost m’a appelé et m’a dit de ne pas me chercher dedans. Cette année-là, les championnats d’Europe avaient lieu à Fontainebleau, il ne me pensait pas prête. Je n’avais que 13 ans, c’est vrai que je m’étais prise une belle claque. Puis, le lendemain, j’étais dans mon lit et je reçois un autre appel : Olivier Bost. Il me dit « Vite Camille, il faut que tu viennes à la visite vétérinaire, je vais avoir besoin de toi, je veux que tu viennes avec ton poney : dépêche-toi ! ». Nous voilà partis dans un périple pas possible, je suis passée par toutes les émotions ! Et, finalement j’ai disputé les championnats d’Europe. Ça n’a pas été un grand succès mais ça m’a fait prendre de l’expérience pour les années suivantes où j’y ai participé à cheval en Enfants, Juniors jusqu’à aujourd’hui en Jeunes Cavaliers.
P.A. : Quelle a été ta plus belle victoire à poney ?
C.C.F. : Je pense que ma victoire lors du Grand Prix du CSIOP du Bonneau International Poney en 2014 a été la plus belle. Celle-ci avait un vrai plus, elle m’a le plus marqué. Participer au CSIOP du BIP est déjà quelque chose alors le gagner est toujours impressionnant !
C.C.F. : Je pense que ma victoire lors du Grand Prix du CSIOP du Bonneau International Poney en 2014 a été la plus belle. Celle-ci avait un vrai plus, elle m’a le plus marqué. Participer au CSIOP du BIP est déjà quelque chose alors le gagner est toujours impressionnant !
P.A. : Huit championnats d’Europe, 30 Coupes des nations, 4 podiums européens, tu es devenue un modèle pour un bon nombre de jeunes cavalier(e)s. Comment le vis-tu ?
C.C.F. : Au début, je ne m’en rendais pas vraiment compte car je vis ma vie et j’essaie de la vivre pour le mieux. Petit à petit, mon nombre d’abonnés augmente et beaucoup de personnes suivent mon aventure tout en s’en inspirant. Certaines ont envie d’acheter la même tenue, le même filet, reprennent mes exercices à cheval. À mon âge, c’est assez formidable d’avoir autant de gens qui me suivent, ils me motivent également. Ça me fait plaisir de savoir qu’ils aiment ce que je fais et ont envie de reproduire. Je les en remercie car je ne sais pas ce que je serai aujourd’hui sans eux. Malheureusement, il faut faire attention à ce que l’on poste. Il n’y a pas que des internautes bienveillants, la critique et la remarque arrivent très vite. Mais, je suis transparente et poste mon quotidien. Je joue le jeu car les internautes ont envie de savoir alors je le fais en toute honnêteté, sans rien cacher.
C.C.F. : Au début, je ne m’en rendais pas vraiment compte car je vis ma vie et j’essaie de la vivre pour le mieux. Petit à petit, mon nombre d’abonnés augmente et beaucoup de personnes suivent mon aventure tout en s’en inspirant. Certaines ont envie d’acheter la même tenue, le même filet, reprennent mes exercices à cheval. À mon âge, c’est assez formidable d’avoir autant de gens qui me suivent, ils me motivent également. Ça me fait plaisir de savoir qu’ils aiment ce que je fais et ont envie de reproduire. Je les en remercie car je ne sais pas ce que je serai aujourd’hui sans eux. Malheureusement, il faut faire attention à ce que l’on poste. Il n’y a pas que des internautes bienveillants, la critique et la remarque arrivent très vite. Mais, je suis transparente et poste mon quotidien. Je joue le jeu car les internautes ont envie de savoir alors je le fais en toute honnêteté, sans rien cacher.
P.A. : Tu as décidé d’emprunter l’étroit chemin du haut niveau et ce, avec l’aide du Haras de Clarbec. Peux-tu nous parler de cette collaboration ?
C.C.F. : Cela fait environ 3 ans que je collabore avec eux. Nous avons commencé avec une jument qu’ils voulaient vendre. Nous avons débuté gentiment puis plus les années ont passé, plus j’ai eu de chevaux. Actuellement, j’en ai cinq venant du Haras de Clarbec. Parmi ceux qui sortent du lot, j’ai Varenta GEM et Corrado du Moulin. Varenta a un bon potentiel et, je pense, sera une jument pour sauter de très belles épreuves. Corrado montre également de très belles choses et devrait encore progresser. J’ai beaucoup de chance de les avoir à mes côtés, ils me font confiance et j’essaie de leur rendre au mieux !
C.C.F. : Cela fait environ 3 ans que je collabore avec eux. Nous avons commencé avec une jument qu’ils voulaient vendre. Nous avons débuté gentiment puis plus les années ont passé, plus j’ai eu de chevaux. Actuellement, j’en ai cinq venant du Haras de Clarbec. Parmi ceux qui sortent du lot, j’ai Varenta GEM et Corrado du Moulin. Varenta a un bon potentiel et, je pense, sera une jument pour sauter de très belles épreuves. Corrado montre également de très belles choses et devrait encore progresser. J’ai beaucoup de chance de les avoir à mes côtés, ils me font confiance et j’essaie de leur rendre au mieux !
P.A. : Petit à petit, de beaux concours t’ouvrent leurs portes. Comment analyses-tu le haut niveau et les circuits offerts aux cavaliers ?
C.C.F. : Pour le moment, j’ai peu de recul sur la situation car le niveau 5* est encore loin. Cependant, j’ai la chance de pouvoir participer à des CSI2* pendant un 5* comme j’ai pu le faire à Equita Lyon, au Longines Masters de Paris ou encore au Saut Hermès. C’est une chance incroyable. Je côtoie des cavaliers qui font ou ont fait ces épreuves-ci. Ça me permet de m’acclimater à ce niveau. J’ai la chance de marcher quelques reconnaissances de parcours 5* avec Geneviève Mégret (gérante du Haras de Clarbec) qui me montre les difficultés de ce niveau. Ça me permet de savoir quoi et comment travailler pour espérer un jour atteindre ces épreuves. Je trouve ça bien d’ouvrir les portes aux jeunes cavaliers sur des concours comme ceux dont je viens de citer. Même si chaque équipe de la Global Champions League permet également à un U-25 d’entrer sur beaucoup d’autres beaux concours ce n’est pas forcément un circuit qui m’attire. Ça demande énormément aux chevaux, c’est un monde très spécial.
C.C.F. : Pour le moment, j’ai peu de recul sur la situation car le niveau 5* est encore loin. Cependant, j’ai la chance de pouvoir participer à des CSI2* pendant un 5* comme j’ai pu le faire à Equita Lyon, au Longines Masters de Paris ou encore au Saut Hermès. C’est une chance incroyable. Je côtoie des cavaliers qui font ou ont fait ces épreuves-ci. Ça me permet de m’acclimater à ce niveau. J’ai la chance de marcher quelques reconnaissances de parcours 5* avec Geneviève Mégret (gérante du Haras de Clarbec) qui me montre les difficultés de ce niveau. Ça me permet de savoir quoi et comment travailler pour espérer un jour atteindre ces épreuves. Je trouve ça bien d’ouvrir les portes aux jeunes cavaliers sur des concours comme ceux dont je viens de citer. Même si chaque équipe de la Global Champions League permet également à un U-25 d’entrer sur beaucoup d’autres beaux concours ce n’est pas forcément un circuit qui m’attire. Ça demande énormément aux chevaux, c’est un monde très spécial.
P.A. : Pour qu’un cavalier et son cheval soient performants, quel est le plus important pour toi ?
C.C.F. : Je cherche à créer une relation avec mes chevaux ! Je veux que le cheval soit bien en toutes circonstances ! Il faut qu’il soit bien dans sa tête, heureux, aime travailler et sauter. Je veux que mes chevaux soient contents de me donner le maximum pendant un parcours parce que moi je vais leur rendre en m’occupant d’eux et en prêtant attention à ce qu’ils aiment et inversement.
C.C.F. : Je cherche à créer une relation avec mes chevaux ! Je veux que le cheval soit bien en toutes circonstances ! Il faut qu’il soit bien dans sa tête, heureux, aime travailler et sauter. Je veux que mes chevaux soient contents de me donner le maximum pendant un parcours parce que moi je vais leur rendre en m’occupant d’eux et en prêtant attention à ce qu’ils aiment et inversement.
Propos recueillis par Léa Tchilinguirian
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