Laura Dequevy : « Mon objectif ? Une médaille ! »
Après un début de saison en demi-teinte, Laura Dequevy et sa Connemara Hazelrock Fizz sont parvenues à revenir dans la course et à décrocher coup sur coup la victoire dans la Coupe des nations de Gorla Minore et dans l’Excellence de St-Remy-de-Provence, puis une médaille de bronze sur l’épreuve reine à Lamotte, le championnat As Elite Excellence. A la clé pour le couple ? Une sélection pour Bishop Burton !
A quelques jours du départ, Laura se confie à Poney As…
Poney As : Avec quels objectifs venais-tu à Lamotte ?
Laura Dequevy : Je venais dans l’optique de faire un podium, Fizz était très en forme et j’avais confiance. Je suis super contente de mon résultat et de ma jument. J’avais déjà fait cette épreuve en 2017, mais j’ai trouvé les parcours plus techniques, surtout le jour de la finale. Ce triple, je n’avais jamais vu ça ! A la reco je me suis demandée comment j’allais en sortir (rires) ! C’était technique partout, on n’avait pas un moment pour respirer…
PA : Cette performance, méritée, n’était peut-être pas celle que tu envisageais en début de saison ?
LD : Effectivement, je ne pensais pas avoir cet objectif quelques mois plus tôt… Fizz avait été malade l’été dernier, elle avait fait une grosse colique. On l’avait emmenée à la Clinique de Toulouse, chez la famille Desmaizières et même si elle était remise, je ne la sentais pas présente en début de saison. Parfois, j’avais juste l’impression qu’elle n’était pas avec moi… On a fait beaucoup de travail de fond, de remise en condition physique, et j’ai eu un vrai déclic en décembre, lors d’un stage avec Pascal Henry aux Ecuries de Cevennes.
PA : Après cela, quels ont été les temps forts de ta saison ?
LD : Notre victoire dans la Coupe en Italie, vraiment. C’était ma première Coupe et ça m’a vraiment redonné confiance. Je doutais fortement de mes capacités et de celles de ma jument à ce moment là. C’était un moment fort en émotions, avec des copines, qui a changé beaucoup de choses !
PA : Comment prépares-tu les championnats d’Europe depuis Lamotte ?
LD : Nos poneys sont à la maison depuis 3 ans, mais je n’ai pas de carrière. On ne fait donc que du trotting, dans les collines, pour le renforcement musculaire et le cardio. Fizz ne voit des carrières qu’en concours en fait ! Je vais quelquefois en stage chez Eric Muhr, mais l’essentiel se fait à la maison, en extérieur. Je pense que c’est très important pour le moral de nos poneys…
PA : Avec quels objectifs te rends-tu en Angleterre ?
LD : J’y vais pour une médaille ! On va bien vous en rapporter une quand même !
PA : Quelle sera la suite pour Fizz après ces championnats ?
LD : Ma sœur est plus jeune que moi mais elle fait déjà ma taille, donc Fizz sera à vendre. Je rentre en 1re S, l’idée est de me trouver un jeune cheval à former pour les années à venir, comme on l’a fait pour ma ponette.
PA : Ce qui nous amène à une question bonus : Hazelrock Fizz est née en Irlande, comment est-elle arrivée chez vous ?
LD : Je sortais de poney B et nous essayions des poneys D par lot à droite à gauche pour trouver un jeune. Nous sommes allés à Givors en essayer 2, mais qui n’ont pas convenu. Dans l’allée des boxes, la monitrice nous a dit « ah sinon j’ai celle-ci, une 5 ans ». Fizz était… super moche, je n’avais pas trop envie de monter dessus (rires) ! L’essai s’est plutôt bien passé même si je suis tombée… Dans la voiture, mon père m’a dit « ok, on prend celle-là, elle me plaît et elle est dans notre budget ». Franchement ? Je n’étais pas ravie… mais au final, j’ai bien fait d’écouter mon père ! Par la suite, j’ai repris contact avec les naisseurs, qui élèvent pour le Show en Irlande. Ils m’ont avoué avoir vendue Fizz… parce qu’elle n’était pas belle ! La pauvre elle n’a vraiment pas de chance : ses frères et sœurs sont trop beaux, je ne sais pas ce qui s’est passé pour elle (rires) ! En tous cas maintenant elle est devenue très jolie avec le travail, et c’est une championne !