Retour à la liste d'articles Article du 06/09/2022

Romane Lubrez : son expérience d’expat’ chez Marcus Ehning

La jeune Romane Lubrez, ancienne pilote du circuit Grand Prix Poneys de saut d’obstacles aux rênes de Totem du Martray, Vegas Berenger et Azur de la Hague, a passé le mois de juillet chez le célèbre cavalier Marcus Ehning. Dans la structure du Centaure, située à Borken à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec les Pays-Bas, le but de Romane était de prendre de l’expérience à l’étranger et d’améliorer son anglais.
Interview.

Romane Lubrez chez Marcus Ehning – ph. coll. privée
Romane Lubrez chez Marcus Ehning – ph. coll. privée

Poney As : Pourquoi le choix de l’écurie de Marcus Ehning ?
Romane Lubrez : Je souhaitais trouver un travail pour améliorer mon anglais et je me suis dit « tant qu’à faire, autant t’orienter vers le milieu des chevaux puisque c’est ta passion ». En fait, il y a quelques années, ma maman (Marie-Pierre Lubrez, ndlr) entraînait sur le circuit du haut niveau Poney un cavalier : Yann Chartier Capitaine (le jeune français a travaillé une dizaine d’années au sein des écuries de l’Allemand. Sur le circuit Poney, il avait entre autres été sacré champion de France D1 Elite en 2006 avec l’étalon Moonlight Berenger, ndlr). Il rêvait de travailler avec lui ! Il lui a demandé et a été pris. Comme il connaissait bien Marcus, il nous a donné un contact et celui-ci nous a dit qu’il prenait des stagiaires l’été pour s’occuper des chevaux. Alors je me suis lancée ! C’est un cavalier que j’admire !

P.A. : Combien de temps as-tu travaillé chez lui ?
R.L. : Durant un mois, en juillet. Généralement, l’écurie ne prend pas de stagiaire pour une durée de moins de trois mois.

La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane
La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane

P.A. : Quelle était ta « journée type » de travail ?
R.L. : En cette période de l’année, ils n’ont pas vraiment besoin de cavaliers pour travailler les chevaux. Je m’occupais des écuries, faisais les box, les soins et préparais les chevaux. Je les mettais au paddock ou les longeais… Je faisais un peu de tout et cela variait selon un planning fixé à l’avance. Après, pour monter à cheval ou avoir des conseils, il faut y travailler sur du long terme et pas seulement pour un stage d’un mois.

P.A. : As-tu vu Marcus Ehning de temps en temps ?
R.L. : Oui bien sûr ! Il est présent lorsqu’il n’est pas en concours. Il nous donne aussi la possibilité de partir en concours avec lui s’il a besoin d’aide pour les inspections vétérinaire, sortir et s’occuper des chevaux. J’avoue que je n’ai pas vraiment osé le déranger (rire).

La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane
La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane

P.A. : Comment qualifierais-tu sa structure ?
R.L. : Il doit y avoir une trentaine de chevaux, parmi lesquels des jeunes et des poulinières. Il y a deux écuries : une qui est plutôt dédiée aux chevaux qui sautent les 1,30 / 1,40 m montés par son personnel et une autre avec les siens. Tous les chevaux sortent au moins une fois au paddock ou au marcheur avant d’être travaillés. Il y a plusieurs paddocks, deux marcheurs, c’est très pratique et important, deux grandes carrières et un manège. Il y a aussi une piste de galop très souvent utilisée. Il n’y a pas vraiment de machines, ils optent en majeure partie pour le travail « à la main ». L’équipe est constituée de deux palefreniers et nous devons êtres sept cavaliers à nous occuper des chevaux. On commence vers 6 heures du matin et terminons notre journée vers 18 heures.

P.A. : Et toi, logeais-tu dans sa structure ?
R.L. : Oui, j’étais au cœur de sa structure ! Nous étions logés et nourris. Marcus, lui, n’est pas sur place.

La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane
La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane

P.A. : Que vas-tu retenir de cette expérience ?
R.L. : Elle était très bonne ! Cela m’a permis de m’ouvrir au monde extérieur, de rencontrer d’autres gens, de découvrir ce milieu du très haut niveau, de voir comment cela se passe chez un cavalier professionnel de sa trempe. Ses écuries sont très fonctionnelles ce qui permet de pouvoir sortir les chevaux plusieurs fois par jour. Chez lui, je parlais tout le temps en anglais. Je me suis bien améliorée je pense, même si au début c’était un peu compliqué avec les mots bien spécifiques (rire).

La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane
La structure de Marcus Ehning prise en photo par Romane

P.A. : D’ailleurs, souhaites-tu travailler dans le milieu équestre ?
R.L. : Non pas spécialement, et en tout cas je ne souhaite pas devenir cavalière, l’idée de base était vraiment d’améliorer mon anglais et d’engranger de l’expérience à l’extérieur.
En ce moment, je ne monte plus à cheval, j’ai vendu en Suède, en novembre dernier, mon poney Vegas et j’ai gardé à la maison une de ses filles de 2 ans. J’ai passé mon bac il y a un an, puis j’ai fait des études pour devenir ingénieur en environnement, à Rennes donc assez loin de chez moi. Je vais me consacrer à mes études et souhaite changer d’orientation : je vais tenter de devenir vétérinaire, peut-être dans les chevaux, je ne sais pas encore…

Romane Lubrez et Vegas Berenger*EDV - ph. Pauline Bernuchon
Il y a quelques années, Romane Lubrez en selle sur Vegas Berenger*EDV – ph. Poney As