Retour à la liste d'articles Article du 11/01/2018

Elisa Averlant, 4e des championnats du monde Children !

Âgés de 12 à 14 ans, 20 cavaliers Enfants ont pris part à la FEI Children’s International Classics Final 2017 en Chine, et plus exactement à l’Equuleus Arena de Beijing, fin décembre. Quatrième du classement final, la cavalière française Elisa Averlant revient sur son championnat pour Poney As…

Philip Greenlees sur le toit du monde

Si elle a remporté la seconde qualificative avec la jument hollandaise Céleste (montée au pied levé, comme tous les chevaux sur cette compétition), la cavalière française Elisa Averlant, 13 ans, a finalement terminé 4e. Tom Foucart, le second pilot tricolore, est 15e avec Elton B. C’est le Brésilien Philip Greenlees, associé à Adinka, qui a remporté l’or, lui qui s’imposait déjà lors des championnats Enfants d’Amérique du Sud et se classait 3e de la Coupe des nations de Wellington en 2017. Maya Ines Denis Chambon (Mex) et Zonnekonnig, puis la Brésilienne, Pietra Carolina Manucci Bizzot, en selle sur El Ninjo sont en argent et en bronze.

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Les 20 Children sélectionnés – ph. coll. privée

 

« C’était quand même quelque chose d’énorme ! »

Revenue de Chine avec des étoiles plein les yeux, Elisa souhaite désormais aborder les épreuves à 1,30 m et intégrer l’équipe de France Children. Elle nous raconte sa semaine de compétition :

« Le premier jour, tous les cavaliers ont assisté au contrôle vétérinaire et au tirage au sort pour avoir notre ordre de départ… et les chevaux que nous allions monter. Je suis tombée sur Céleste, une jument avec du sang et qui est très rapide, mais il lui a manqué un peu de respect je pense, pour pouvoir gagner toutes les épreuves. L’après-midi, nous avons eu 30 minutes d’entraînement comprenant du plat et 6 sauts maximum. Le lendemain, nous avons eu le même entraînement le matin, avant la warm-up. On pouvait changer de cheval si on voulait mais Céleste ayant fait un bon parcours, je l’ai gardée. Le troisième jour, c’est la première qualification : le parcours n’est pas très difficile et pas très haut (1,05 m), nous avons fait 4 points avec le deuxième meilleur chrono (13e). Le lendemain, le parcours était plus technique que la veille de par ses tracés plus compliqués à dessiner et ses contrats de foulées plus courts ou plus longs. Je n’étais pas rassurée après mon 4 points de la veille… Céleste était très attentive et réactive à tout ce que je lui demandais au paddock. Sur mon tour, j’étais très stressée et quand je suis arrivée au n°10, je me suis dit qu’il en restait un, qu’il ne fallait rien lâcher : je suis sans-faute. J’ai voulu tenter le tout pour le tout pour le barrage parce que ma jument était rapide et je suis encore sans-faute, mais je ne suis pas la seule. Quand la Chinoise qui avait gagné la veille est passée j’ai eu très peur parce qu’elle avait été vraiment rapide, mais elle a fait une erreur et au fond de moi, j’ai sauté de joie. Avoir gagné une épreuve contre les meilleurs cavaliers enfants mondiaux c’était quand même quelque chose d’énorme !

Le dernier jour, c’est la grande finale. Le parcours était à 1,10 m et très technique, un peu comme la veille. Ma jument ayant du mal à couvrir, j’appréhendais très fortement de faire 4 points, j’étais très tendue. Après la reconnaissance, on a participé à une parade, avec les drapeaux de chaque pays représenté. Je passais en 18e, dans l’ordre inverse du classement, mais nous repartions de zéro : je pouvais gagner comme terminer dernière, la pression montait de plus en plus lorsque j’entendais les jingles des parcours sans-faute ! Céleste était très calme et très à l’écoute, ma détente a été parfaite. Je passe et fais sans-faute avec 11 secondes d’avance sur le deuxième. Au barrage, j’ai voulu assurer le sans-faute puisque la jument était naturellement rapide. Le risque était de la mettre un peu à plat… ce que j’ai payé sur le deuxième obstacle, qui tombe pour le plus grand bonheur de l’entourage du Brésilien Philipp Green, le gagnant de ce championnat du monde. J’étais frustrée parce qu’avec un sans-faute, j’étais championne du monde, malgré tout je suis très heureuse d’avoir participé à ce concours, qui m’a permis de prendre de l’expérience et de rencontrer de super personnes ! »

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Elisa Averlant et Celeste – ph. coll. privée