Jade F. Calaque : « Je n’ai rien à perdre aux championnats d’Europe ! »
Barragiste du dernier championnat de France As Elite Excellence de CSO et finalement classée 5e avec Ghost Rider, Jade Fleur Calaque fut la première surprise de la sélection européenne qui en a découlé. Pour Poney As, elle revient sur sa saison à quelques jours du départ en Hongrie.
Poney As : les championnats d’Europe commencent la semaine prochaine, comment te sens-tu ?
Jade Fleur Calaque : je ne suis pas du tout stressée parce que je ne pensais pas du tout être sélectionnée… je suis contente de ma saison et j’avais atteint les objectifs fixés, mais à vrai dire je ne réalise pas encore.
PA : quels étaient ces objectifs, que tu t’étais fixés pour ta dernière année à poney ?
JFC : d’être la plus régulière possible, de faire Equita’Lyon, Bordeaux, le BIP en CSIOP et de courir une Coupe des nations, en plus de faire un bon championnat de France. Je suis très contente parce qu’on a réussi et qu’en plus, je n’ai pas eu de concours catastrophique, plutôt des bons parcours sur l’ensemble.
PA : tu as effectivement conclu avec un bon championnat de France (8 points au total), comment l’as-tu vécu ?
JFC : j’ai trouvé que les parcours étaient gros et techniques, ça m’a rappelé Jardy. J’étais assez stressée le premier jour et mon poney toussait à cause de la poussière. Il a toussé devant deux obstacles qui sont tombés, j’ai donc plutôt mal commencé avec 8 points… Après ça je n’avais plus rien à perdre et j’ai fait 3 sans-faute, avant mon barrage à 4 points, mais j’étais vraiment très contente. J’ai trouvé qu’il fallait vraiment être serein pour monter ces parcours, qu’ils étaient vraiment là pour trier les cavaliers, ce qui est normal après tout.
PA : toute cette saison, ton Ghost Rider, « Paddy », a encore montré son talent et son cœur, peux-tu nous parler de lui ?
JFC : je suis vraiment contente de l’avoir trouvé, mon opinion là-dessus n’a pas changé… il est incroyable, imperturbable. Il a une tête incroyable… Il peut être très froid au début, il a besoin de temps et ne fait que peu confiance aux hommes. Mais là, on sent qu’il s’est attaché à nous, qu’il nous fait confiance. C’est un poney formidable, n’importe qui pourrait monter dessus et être sans-faute sur 1,20 m…
PA : tu arrives en fin de carrière poney, qu’est ce qui est prévu pour la suite ?
JFC : nous avons mis Uranium de l’Etape et Quick Star d’Avril en vente, mais je voudrais garder Ghost Rider. Déjà parce qu’il a 16 ans et que je n’ai pas envie qu’il soit surexploité, mais aussi parce que je pourrai continuer à le monter en épreuves chevaux. Pour le reste rien n’est décidé, nous achèterons peut-être un cheval de Juniors quand les poneys seront vendus, mais nous chercherons la perle rare, comme on l’a fait pour trouver Paddy. Je ne sais donc pas si je passerai à cheval l’an prochain et dans tous les cas, je rentre en 1re L et les études vont prendre de plus en plus de place…
PA : que peut-on te souhaiter pour les championnats d’Europe ?
JFC : de créer la surprise ? Une médaille serait juste un rêve mais qui sait ? Après tout je n’étais pas censée être là (rires) ! Je ne suis pas stressée, je n’ai vraiment rien à perdre sur ces championnats d’Europe !
